« Les portes de la mort : l’aile du dragon » de Margaret Weis et Tracy Hickman
Comme « le trone du dragon« , j’ai acheté « l’aile du dragon » parce que j’avais une ristourne et qu’il y avait le mot « dragon » dans le titre. J’aime bien les dragons, plus que les chats en tout cas (même si ce doit être plus pratique de les avoir en peinture qu’en animal domestique). Je clos aujourd’hui le premier tome de cette série de 7 bouquins écrits par le célèbre duo Margaret Weis et Tracy Hickman qui ont aussi écrit la série des Lancedragon que j’ai eu l’occasion de lire quand j’étais petit. Je n’avais pas gardé un souvenir impérissable de cette série et pourtant, j’étais très bon public à l’époque… Qu’en sera-t-il de cette série ?
Plantage de décor : vous vous en douterez rien qu’au titre, c’est du médiéval-fantastique. Un sombre magicien (et oui, encore…) envoie un loyal serviteur sur une autre dimension (celle où le récit prend place) pour découvrir comment ça se passe là-bas, prendre la température sociale et trouver un moyen pour le mettre sous sa coupe. Approche subtile sans méga-sort-de-la-mort, ni horde sauvage, le sombre méchant semble vouloir faire dans la dentelle. Que se passe-t-il ? Les auteurs auraient-ils au l’intention de casser ma critique ? Deuxième personnage, un assassin sauvé in extremis du billot (dommage, la scène avait l’air d’être prometteuse) pour rempiler sur un nouveau contrat. Un contrat dans le genre très sale et avec moultes implications politiques et tout et tout. Je n’en dis pas plus, il y a du rebondissement à ce sujet. Troisième personnage, un guègue révolutionnaire et sa cellule de lutte ouvrière… ?! Kesako oune guègue ? Révolutionnaire qui plus est ? Les guègues sont des nains qui ont subit un destin que je trouve plutôt inhabituel pour un destin de nains. On est loin des nains suicidaires et tueurs de trolls, des vétérans des grottes trucidant des gobelins par brassées et hurlant à la gloire de leurs grands-parents barbus. Là aussi je vous laisse découvrir, c’est péché de vous en dire plus.
Oh et puis merde…Ca commence à se voir… Désolé, je ne tiens plus. J’essaie de temporiser et faire comme si c’était une énième bouse comme j’en ai trop lues ces derniers temps mais c’est faux. J’ai chopé ce livre par hasard et c’est un des plus plaisants que j’ai pu lire depuis que j’ai ouvert ce blog (ai-je si peu de discernement ou suis-je secrètement maso ?). Alors que Weis/Hickman nous avait pondu une série Dragonlance insipide, ici c’est limite du Terry Pratchett. En fait, il arrive que Pratchett en fasse un peu trop dans le 12ème degré alors que là c’est savamment dosé : C’est rigolo mais pas trop, ça ne bouffe pas le scénario et ne rend pas le pitoresque monde d’Arianus (c’est le nom de ce plan) plus vivable ni moins riche de détails croustillants. Les nains sont niais, les elfes sont des connards et les humains toujours aussi veules (enfin pas tous, y a aussi des humains connards ou niais). Maintenant que j’y pense (ça ne m’avait pas encore frappé à l’esprit au début de cette critique), l’histoire des personnages n’est pas copiée/collée sur la typique trame de l’apprentissage-du-jeune-héros sur laquelle je gerbe tant. Même la recette du choc-des-cultures n’est pas exploitée à outrance. Que demande de plus ? Plus de castagne, d’épique ? J’ai le sentiment que ça viendra. Rien ne sert de courir… Du crade ? Ouaip, je pense que ça manque de crade (et que ça ne viendra pas). Peut-être qu’une petite trace de pneu, une dague retournée dans la plaie d’un innocent ou une ericbessonnerie aurait été de bon aloi. M’enfin bon, je m’y ferais…
… Je m’y ferais d’autant plus que j’entame le 12ème tome du Trone de Fer, youpiiiiiiiii !!!!!!!!!!!! infanticide, matricide, parricide, régicide, y a de tout là dedans. Mais c’est une autre histoire… 😉
Pour conclure en quelques mots : bonne pioche !