Junk Food : Le curry pour célibataire

Profitant d’une petite mise à jour du blog, j’en profite pour faire un petit billet culinaire :

Contexte

curry-01J’adooore le curry ! Mon préféré, c’est le curry thaï (rouge ou vert) j’aime aussi le curry indien mais je reste tout de même mitigé sur le curry japonais. A propos de ce dernier, toutes mes expériences furent un échec probablement parce que j’ai essayé diverses préparations commerciales vendues dans des épiceries spécialisées. Si l’un d’entre vous a une recette authentique de curry japonais, je suis preneur.

Sur le net, vous trouverez rapidement des recettes très précises de curry, certaines à base de pâte à curry, d’autres qui proposent carrément de préparer la pâte à curry avec chacune des épices. Je sais que je suis capable de faire un tel curry sans utiliser de produits intermédiaires mais il y a un hic : quand on prépare un tel plat de A à Z, on n’est rentable que si on en fait pour 12 personnes… Or, je suis le seul passionné de curry à la maison. Mais pas au point de devoir en manger à tous les repas de la semaine (on n’a qu’un petit congélo qui ne peut pas être monopolisé par du curry…).

Il y a peu de temps, je suis tombé au supermarché sur un produit qui m’a fait penser que je pourrais manger du curry plus régulièrement à condition de faire des concessions sur la préparation.

Voici de quoi préparer rapidement un curry pour une personne (une et demie selon l’appétit) :

Ingrédients

– 1 cuillerée à soupe de pâte à curry (tandoori, thai, plus ou moins épicé, on trouve ça partout. Ouvert ça se conserve 6 mois au frigo).

– 1 berlingot « individuel » de crème de coco (à mon supermarché, je peux trouver des berlingots de 65 ml de la marque Kara).

– 1 gousse d’ail (parce qu’il faut manger de l’ail tous les jours !).

– 1 tomate cœur de bœuf (parce qu’il y a plus de chair que de jus dans cette variété là et avec une seule de ces tomates, vous résolvez la faim dans le monde ^^).

– 1 petit navet (je trouve ça plus intéressant et plus facile à cuisiner que la pomme de terre).

– 1 oignon (blanc, rouge, vert, bleu qu’importe).

– 1 blanc de poulet surgelé (j’ai dit « junk food » !).

– 60g de riz (idéalement thaï, basmati ou japonais. Le riz blanc classique, c’est pas très bon…).

– (option) 1 piment fort (ça se conserve bien au congélo).

Comme vous le voyez, à cette liste d’ingrédients, je ne vous propose pas un repas gastronomique, ça reste un concept KISS (Keep It Simple and Stupid) pour une personne. De quoi faire un rata qui sorte de l’ordinaire.

Recette

– Après les avoir lavés à l’eau claire (et pelé le navet et l’oignon, je préfère préciser), coupez le navet, l’oignon et la tomate grossièrement (en neuf morceaux ?) pour que tout ça ne se délite pas trop à la cuisson.

– Dans une grosse poêle (ou une grosse casserole ou un fait-tout, qu’importe le flacon, on ne passe pas l’exam de CAP de cuisine. Quand même pas une crêpière ni une petite casserole…), faites revenir les morceaux de navet et d’oignon dans un peu de matière grasse à feu vif (je n’ai que de l’huile d’olive chez moi mais vous pouvez tenter avec d’autres. Evitez l’huile de vidange).

– Une fois que vous avez fini de faire semblant d’être un Top Chef en remuant tout ces trucs durant quelques minutes  en prenant un air entendu, ajouter une grosse cuillerée de pâte de curry, mélangez comme vous pouvez (ça se mélange mal). Ajoutez la gousse d’ail (pelée et réduite en purée ou hachée finement) puis la tomate (et, optionnellement, le piment haché finement). Mélangez et réduisez le feu. Bien entendu, si vous aviez tout mélangé au découpage au début, n’allez pas trier les légumes, faites tout cuire en même temps, y a pas mort d’homme…

– Mettez le poulet encore congelé 30 secondes au micro-ondes pour faciliter la découpe. Coupez le en gros morceaux (si vous ne lez coupez pas assez fins, vous aurez besoin d’un couteau pour le manger, si vous le coupez trop finement, ça va trop durcir à la cuisson et en faire de la carne. N’aggravez pas le tableau). Si vous n’avez pas de micro-ondes, essayez la scie à métaux ou ayez la présence d’esprit de lire la recette à l’avance et de laisser décongeler partiellement la viande avant (nan, aucune idée du temps que ça prend, j’ai un micro-ondes ^^).

– Mettez les morceaux de poulet dans la casserole et mouillez le tout avec la crème de coco, mélangez bien. Pendant les quelques minutes nécessaire pour s’occuper du poulet et du berlingot de coco, normalement, la tomate a rendu un peu de jus et la pâte de curry se mélange de manière plus homogène.

A partir de là, ça marche tout seul, remuez de temps en temps pour éviter que ça n’attache au fond du récipient. Si vous ne cuisez pas suffisamment longtemps ni suffisamment fort, le curry sera trop liquide (voire la viande insuffisamment cuite) et si vous y allez trop forte, vous aurez de la carne et ça attachera trop rapidement. A ce stade, je laisse à feu moyen pour que ça cuise la viande, je couvre pour ne pas perdre trop d’eau et j’en profite pour préparer le riz à l’occidentale (pas à la japonaise, c’est trop long même si c’est meilleur). Au bout des 15 min que ça m’aura pris, normalement, le curry est prêt.

Servez d’abord le riz égoutté dans une assiette creuse ou une écuelle puis mettez le curry par dessus.

La tomate aura en grande partie fondu, mélangée avec l’ail et la crème de curry. Il restera des morceaux d’oignon et de navet suffisamment reconnaissables pour être appréciés sans être crus pour autant. La popote est appréciable en l’état et la recette était plus longue à écrire qu’à réaliser. Vous pouvez bien entendu améliorer la recette mais ce n’est pas le propos. Entendons nous bien, je vous encourage à améliorer cette recette, à tester diverses sortes de curry, à faire tout de A à Z mais c’est une autre histoire, un autre investissement (en temps notamment).

PS : Je ne sale pas le curry, seulement l’eau du riz.

PPS : C’est copieux mais réalisez une chose : 3 légumes frais + riz + une part de viande blanche, c’est un plat idéal pour midi en terme d’apports nutritionnels et c’est économique.