Tampopo ou le rapport des japonais avec la bouffe

Et voilà, je viens de terminer le visionnage du film Tampopo réalisé en 1985 par le japonais Juzo Itami. Dans le panthéon de mes films (alimentaires) préférés, il y avait le Festin de Babette (danois, Gabriel Axel, 1987) et la Grande Bouffe (franco-italien, Marco Ferreri, 1973), Tampopo vient de s’y faire une place (il était temps).

Après avoir s’être raconté l’histoire d’un maître expert en ramen (nouilles japonaises en bouillon) explique à son disciple la meilleure manière de le consommer (scène bien connue des amateurs, on la trouve sur Youtube), deux routiers affamés, Goro et Gun, s’arrêtent dans un restaurant de ramens miteux où la tenancière tenant son affaire à bout de bras semble sur le point de vendre son restaurant. C’est sans compter sur Goro, fin gourmet et expert en la matière (le Charles Bronson du ramen), qui la remotive et la lance en quête de la recette parfaite du ramen tel un Gordon Ramsey des années 80. Espionnage industriel, appel à des senseis renommés (qui spécialiste du bouillon, qui spécialiste de la nouille veloutée et charnue, etc), l’histoire est bien rythmée, utilisant toutes les ficelles de ce que j’appellerais les « shonens culinaires » (je pense notamment aux séries Le P’tit chef, Yakitate japan). Entrecoupée de quelques scènes sans rapport avec l’intrigue principale (comiques ou dramatiques, dans des restaurants, dans un supermarché, les pérégrination d’un couple enchainant des scènes de fétichisme alimentaire complètement décomplexées), on y sent parfois une véritable tension dramatique digne de certaines scènes de Sergio Leone.

Personnellement, je l’ai adoré, c’est un film inoubliable. En plus, il m’a donné faim, je vous conseille de l’attaquer avec quelques chips ^_^

Pour les bordelais, je ne saurais que trop vous conseiller le restaurant de ramens, le Fufu, rue Saint Rémi, où vous pourrez déguster un Classique (Ramen), un Special (Chachumen) et bien d’autres choses à base de nouilles (ou pas). Les bières sont cependant un peu chères à mon gout (5€ la Yebisu…).

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